J’ai commencé à m’intéresser à l’aquarelle en 1980 lors de ma première année d’enseignement en Alberta. Une artiste qui animait un atelier en arts auquel j’assistais était devenue une copine et elle m’a offert sa boîte d’aquarelle de voyage au moment de mon départ d’Edmonton.
Puis, ce fut seulement quelques années plus tard, au pays des bayous, des contrastes et de la luminosité quasi irréelle de la Louisiane, que je suivais mon premier cours d’aquarelle. Mon professeur, un artiste passionné, m’a vraiment donné le goût de vibrer avec ce médium. Cependant, la somme de mon travail et ma passion pour l’enseignement du français langue seconde eurent raison de cet art. J’ai à peine peint pendant les dix années suivantes.
Durant tout ce temps, mon conjoint, fou de la photographie, immortalisait sur pellicule, tous les sujets qui me faisaient vibrer dans le but ultime de les animer un jour en aquarelle. Dès que mes deux garçons adorés eurent acquis de l’autonomie, je commençai enfin à m’adonner à une autre passion si longuement désirée, l’aquarelle.
C’est alors que je faisais mes premiers pas avec Marie-Claude Langevin qui m’a beaucoup encouragée et appris. Puis, j’ai découvert Diane Boilard, une artiste hors pair qui ne cesse de m’inciter à me dépasser sur un éventail de papiers, de techniques et de sujets des plus inusités. Norbert Lemire, aquarelliste exceptionnel, me fait aussi vibrer et explorer des facettes de mon côté artistique que j’ignorais. Enfin, j’ai la chance de vivre des ateliers avec M. Roland Palmaerts, Chan Trung et quelques autres êtres si enrichissants à côtoyer.
Ce n’est pas une blague, voir des aquarellistes à l’œuvre me donne littéralement l’eau à la bouche. Je me sens comme une rivière fougueuse et sauvage quand je vis l’aquarelle. Grâce à elle aussi, je garde mon équilibre et mon positivisme dans mon quotidien en enseignement au primaire, si exigeant et parfois même chaotique.
Je ne vois plus les choses qui m’entourent de la même manière depuis que je peins. Tout est si relevé, si vert de vessie, si bleu de céruléum, si alizarine cramoisie, si…
Puis, j’ai fait un vœu. J’ai enfin un endroit tout en lumière à la maison, pour laisser en jachère, mes pinceaux et mes œuvres. Ce lieu de créativité me permet de « triper » à ma convenance et de grandir car plus j’avance, plus j’ai l’aquarelle dans la peau. Oui, cette dépendance qui te fait mal aux tripes quand tu es en manque de peindre.
Aussi, je continue de croire que le fait de développer un art rend les gens plus ouverts, plus pacifiques. À chacun son pinceau, désarmé et amoureux de cette terre malmenée mais si extraordinairement belle et surprenante! Touchons l’enfant qui se trouve au cœur de notre créativité! Continuons de mettre de la couleur en transparence sur des endroits si sombres!
L’aquarelle me rend à fleur de peau avec la beauté du monde.
- Au bord de l'éclatement Au bord de l'éclatement
- Comme un poisson dans l'eau Comme un poisson dans l'eau
- Fougue à revendre Fougue à revendre
- Gonflée de bonheur Gonflée de bonheur
- L'air sent la pêche et la rêverie L'air sent la pêche et la rêverie
- Nourrir son âme Nourrir son âme
- Regondir d'énergie écarlate Regondir d'énergie écarlate
- Tant de fleurs à aimer Tant de fleurs à aimer
- Un chant incessant à cette beauté Un chant incessant à cette beauté
https://galerieentrart.com/artistes/43-michele-pelletier#sigProIdcc699c5e56
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